Comment éviter le well-washing en entreprise
Qu’est-ce que le "QVT wellwashing" ?
C’est une action d’une entreprise qui consiste à mettre en place une action QVT dans le but de se donner bonne conscience sans objectif de réel changement pour les salariés. Cette expression a été reprise du “greenwashing”, qui consiste à communiquer auprès du grand public en utilisant l’argument écologique. Il s’agit surtout de communiquer en interne et externe et de se dédouaner d’une action QVT à travers une action minimaliste.
Quelles sont les réglementations ?
La loi PACTE, promulguée en 2019, renforce notamment les obligations de l’entreprise envers les salariés avec des impératifs d’enjeux sociaux et environnementaux qui deviennent désormais un critère de bonne gestion.
Une action QVT ponctuelle peut-être mise en place dans une logique de “QVT washing” afin de répondre davantage à cette loi mais sans vraie réflexion sur le long terme, ni état des lieux des problématiques QVT que rencontrent les salariés.
Ce nouveau cadre législatif a engagé un certain nombre d’actions pour les salariés. Mais ces derniers ne sont pas dupes : si les actions ne sont pas suivies dans le temps, il n’y a pas de réelles réponses aux problèmes.
L’effet peut même être contre-productif car perçu comme une action “d’habillage” pour le rapport annuel et la communication interne.
Comment entreprendre une action qualité de vie au travail et éviter le “QVT washing” ?
Donnons-nous les moyens, sans culpabilité, de construire ensemble une dynamique qui s’inscrit dans la durée ! C’est le meilleur moyen de s’engager dans une action collective, de remettre du lien social et de donner des outils à chacun pour être autonome sur ces sujets.
Une bonne santé passe par la prévention, la mise en place de bonnes habitudes. L’entreprise est le meilleur vecteur pour accompagner ses équipes dans cette voie.
Bien conduite, c’est une opération “gagnant/gagnant” où l’entreprise fidélise ses équipes et recrée du lien social. Elle reconnaît que son meilleur et principal actif, ce sont ses équipes. Pour le salarié, cet intérêt porté à son bien-être est un gage de confiance.
On redonne ainsi du sens, de la coopération en redonnant une place aux individus dans un monde où le digital et l’intelligence artificielle bousculent bon nombre de savoir-faire et de compétences humaines.
Comme l’a dit Daniel Cohen, “Aujourd’hui ce ne sont plus les machines qui tombent en panne, ce sont les hommes”. Et si on se donnait les moyens d’inverser la tendance?